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Radio 80

Made In 80

 

 

 

Publié par Nostradam

Véritable enfant sauvage...

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Iggy Pop, de son vrai nom James Newell Osterberg Jr., est un compositeur-interprète américain surnommé  le ‘Parrain du Punk’ et plus particulièrement connu pour avoir été le leader du groupe The Stooges au milieu des années 60. Il entretiendra également une relation amicale et professionnelle profonde avec David Bowie tout au long de sa carrière, quelle soit au niveau groupe ou en solo.

Il est également particulièrement connu pour ses prestations scéniques torse nu ainsi que ses singeries et gesticulations uniques en leur genre. Il est également l’un des premiers à avoir populariser les sauts dans le public à partir de la scène.

Il démarre sa carrière artistique en tant que batteur au sein de plusieurs groupes de son lycée dont notamment The Iguanas, groupe qui sortira un titre au joli succès d’estime durant l’année 1965. Et son pseudo ‘Iggy’ serait justement un dérivé du mot Iguanas

On le retrouve quelques temps plus tard du côté de Chicago où il commence par jouer dans des Clubs avant de former un groupe nommé Psychedelic Stooges. Il s’entoure alors des frères Ron et Scott Asheton et de Dave Alexander. Et c’est l’influence de des prestations scéniques de Jim Morrisson qui va lui permettre de développer un jeu de scène hors norme dès le début.

Groupe qui signe avec Elektra Records en 1968, label qui leur permet de sortir un an plus tard en 1969 un premier album sous le nom de groupe Stooges. Album au succès assez modeste, tout comme l’album « Fun house » qui sort quant à lui l’année suivante en 1970. Deux échecs coup sur coup et une addiction d’Iggy Pop à l’héroïne qui précipiteront le renvoi du groupe  du label dans les mois qui suivront.

Cela n’empêche pas le groupe de repartir dans les Clubs à partir de l’année 1971 avec une équipe quelque peu remaniée. Et c’est cette année là qu’Iggy Pop va rencontrer David Bowie dans un night club de New-York, rencontre providentielle qui va booster la carrière du jeune chanteur de façon inespérée.

Les Stooges arrivent à sortir un nouvel album « Raw Power » en 1973 avec un nouveau label, album qui ne va pas passer inaperçu cette fois-ci. Mais les problèmes récurrents de Pop par rapport à la drogue plombent une nouvelle fois l’avenir du groupe, lequel finit par se séparer une nouvelle fois dans la foulée.

Soutenu par Bowie, le chanteur décide cette fois-ci de traiter son addiction et décide de suivre une cure de désintoxication. La chose étant faite, on le retrouve 3 ans plus tard en 1976 aux côtés de Bowie dans une de ses tournées. Tournée qui impressionne fortement Pop, notamment la capacité de travail incroyable de Bowie.

C’est l’année 1977 et surtout la signature avec le label RCA Records qui va lui permettre de se lancer enfin en solo. Il va co-écrire et produire avec Bowie 2 albums cet année là, rien que ça ! Deux albums « The idiot » et « Lust for life » qui vont connaitre un succès certain des 2 côtés de l’Atlantique. Deux albums mis en valeur par le joli succès du titre « The passenger » et dans une moindre mesure du titre « Lust for life ».

Changement de label deux ans plus tard en 1979 et passage chez Arista Records. Label qui lui permet de produire l’album « News values ». Album qui voit la renommée du chanteur s’étendre au niveau planétaire mais qui ne produira qu’un seul single d’envergure avec le titre « I’m bored ». Par contre son passage dans l’émission musicale australienne Countdown pour promouvoir l’album restera, elle, dans les annales : playback anarchique, gesticulations en tout genre et incursions au sein du public feront de ce moment l’un des plus grands moments de cette émission et feront naitre la légende sur la personnalité hors norme du chanteur…

Nouvel album « Soldier » un an plus tard en 1980, album au succès mitigé et qui, comme son prédécesseur, n’arrive pas à produire de single de classe planétaire. Et l’album « Party » qui sort quant à lui en 1981 fait encore pire, avec comme conséquence le renvoi du chanteur par le label. Sans compter un retour plus ou moins certain à la drogue…

Il arrive quand même à sortir un nouvel album « Zombie birdhouse » en 1982 grâce au label Animal Records. Album qui sera un échec total…

Mais un miracle va se produire la même année et pas des moindres : le titre « China girl » présent sur son album « The idiot » datant de 1977 va être repris par Bowie en 1983 qui va en faire un énormissime tube planétaire. Permettant ainsi à Pop de toucher des royalties conséquentes qui vont lui permettre d’éviter le naufrage personnel et financier…

Sécurisé au niveau finances, le chanteur décide de repartir en cure de désintoxication et de prendre des cours de théâtre. Break qui va durer 3 ans…

Un break particulièrement salutaire qui le voit revenir en 1986 dans une forme certaine. Forme qui le voit sortir un nouvel album « Blah-Blah-Blah » grâce à l’aide une nouvelle fois de Bowie. Et cette cette fois-ci, l’album est une véritable réussite : l’album fait un véritable carton planétaire et va produire le plus gros single de toute sa discographie à savoir « Real wild child (Wild one) ».

Nouvel album « Instinct » deux ans après en 1988, album qui ne connaitra pas vraiment le même niveau de succès que son prédécesseur, du moins côté singles. Avec comme conséquence une nouvelle éviction d’un label.

Les changements de label lui réussissent particulièrement puisque son passage chez Virgin lui permet de sortir l’album « Brick by brick » en 1990, album qui le remet de façon spectaculaire dans la course. Notamment grâce à trois singles que sont « Livin’ on the edge of the night », « Home » mais aussi, et surtout, l’énormissime « Candy », single qu’il interprète en duo avec la très talentueuse Kate Pierson des B-52’s.

Nouveau duo de choc mais surtout de charme en 1991 avec la chanteuse Debbie Harry sur le titre « Well did you evah ! »,titre au profit de la recherche contre le SIDA. Et nouveau single de gros calibre « In the death car » en 1992 sur la BO du film Arizona Dream.

L’année 1993 voit la sortie de l’album« American Caesar », album qui lui permet de rester au contact des meilleurs avec le single « Wild America » cette année là et « Beside you » un an plus tard en 1994.

Trois ans vont séparer cet album de l’album suivant « Naughty little Doggie », album qui ne connaitra pas vraiment le même niveau de succès que son prédécesseur en 1996. Une année 1996 qui sera sauvée par la sortie à succès du titre « Lust for life », titre présent sur la BO du film Trainspotting.

Succès d’envergure qui sera son dernier malheureusement. D’autres album sortiront par la suite mais aucun ne lui permettra de revenir durablement dans la course. Hormis l’album « The Weirdness » qu'il réalise en 2007 avec une version des Stooges resuscités et l'album « Post Pop depression » en solo qui sortira en 2016 et avec lequel il connaitra un dernier succès côté single avec le titre « Gardenia ».

A découvrir ou redécouvrir...

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Discographie (entre autres...) :

Décennie 60 :

  • I wanna be your dog (The Stooges) 1969 
  • 1969 (The Stooges) 1969

Décennie 70 :

  • Down on the street (The Stooges) 1970 
  • Search and destroy (The Stooges) 1973 
  • Shake appeal (The Stooges) 1973 
  • Raw power (The Stooges) 1973 
  • I got a right (The Stooges) 1977 
  • The passenger 1977 
  • Sister midnight 1977 
  • China girl 1977 
  • Lust for life 1977
  • Kill city 1978
  • Some weird sin 1978 
  • I’m bored 1979
  • Five foot one 1979 

Décennie 80 :

  • Loco mosquito 1980 
  • Dog food 1980 
  • Bang bang 1981 
  • Pumpin’ for Jill 1981 
  • Run like a villain 1982 
  • Cry for love 1986 
  • Real wild child (wild one) 1986
  • Shades 1987
  • Fire girl 1987 
  • Isolation 1987
  • Cold metal 1988 
  • High on you 1988

Décennie 90 :

  • Livin’ on the edge of the night 1990 
  • Home 1990 
  • Candy 1990 
  • The undefeated 1991
  • Well, did you evah ! 1991
  • In the death car 1993
  • Wild america 1993
  • Beside you 1994 
  • Family affair 1995 
  • To belong 1996 
  • Monster men 1997

Décennie 2000 :

  • Little know it all 2004
  • The weirdness (Iggy And The Stooges) 2007
  • King of the dogs 2009 

Décennie 2010 :

  • Sex and money (Iggy And The Stooges) 2013
  • Gardenia 2016 
  • Sunday 2016
  • Get your shirt 2018
  • James Bond 2019 

Décennie 2020 :

  • Loves missing 2019 
  • Frenzy 2022
  • Strung out Johnny 2023
  • New Atlantis 2023
  • All the way down 2023

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CLIPS 

1969...les tous débuts. Agé de 22 ans, le jeune James se lance dans l'aventure Stooges. Une aventure qui ne va durer que quelques années mais qui va marquer les esprits, c'est clair...

1969...paradoxalement, le groupe peinera à produire le moindre single de classe planétaire mais restera dans l'histoire comme le précurseur du mouvement Protopunk. Tout un programme...

1970...un groupe aux influences rock uniques et dont bon nombre de groupes vont s'inspirer dans les décennies qui suivront. Un groupe phénomène !

1973...la GRANDE année du groupe. Le groupe arrive à pleine maturité et connait enfin le succès au plus haut niveau. Il était temps !

1973...il est clair qu'ils ne feront jamais dans la finesse, pas vraiment leur cœur de cible. Un parti-pris qui fera autant leur force que leur faiblesse...

1973...le groupe sera dans l'incapacité à varier son style et finira pas s'isoler forcément. Précurseurs, certes, mais trop de rock tue le rock à un moment donné...

1977...à cheval entre 2 époques. La fin des Stooges et le début de la carrière solo. Reste maintenant à savoir ce que James va nous proposer par la suite...

1977...il va prouver de façon magistrale avec ce titre qu'il peut exister par lui-même. Il signe ici tout simplement l'un de ses titres parmi les plus emblématiques et entame sa carrière solo de la meilleure des manières !

1977...un style qui n'a plus grand chose à voir avec les Stooges. Par contre, le côté totalement barré va perdurer et devenir sa marque de Fabrique pour toujours...

1977...un titre qui va passer quasiment inaperçu, du moins pour cette version là. Car Bowie va reprendre le même titre quelques années plus tard et en faire l'un des titres parmi les plus emblématiques des années 80. Si, si, c'est possible !

1983...voilà ce que va en faire Bowie ! Comme quoi, un arrangement musical légèrement différent peut tout changer ! Une version année 80 qui va tout fracasser sur son passage et offrir à David Bowie l'une de ses plus belles réussites !

1977...une année 1977 qui le voit exploser en solo de façon impressionnante. Pléthore de titres, de la quantité certes mais aussi de la qualité. Avec en point d'orgue ce titre qui va enfin lui amener son premier titre classé !

1978...aussi paradoxal que cela puisse paraitre, après une année 1977 exceptionnelle en tous points, l'année 1978 va paraitre quelque peu pâlichonne. Peut et doit mieux faire !

1978...il va réussir à sauver l'année avec ce titre. Mais les titres qui vont sortir désormais bénéficieront d'une qualité assez variable, du moins jusqu'au début de la décennie prochaine...

1979...il va décrocher un petit hit en Australie avec ce titre, suffisant en tout cas pour lui permettre de finir la décennie 70 relativement sereinement. Reste maintenant à voir ce que lui réserve la décennie suivante...

1979...le dernier titre de la décennie 70, une décennie qui l'aura vu exploser en solo et prendre son envol. La décennie 80 sera -t-elle la décennie de l'atterrissage ou la décennie de l'ascension irrépressible vers les étoiles ? Bonne question...

1980...une décennie 80 qui repart quasiment sur les mêmes bases que la précédente. Il va falloir qu'il évolue quelque peu au niveau musical s'il veut exister un tant soit peu durant cette décennie...

1980...l'évolution est lente mais certaine, force est de constater. Dommage qu'il y ait toujours ce côté un peu trash qui vienne gâcher quelque peu chaque titre...

1981...et comme par hasard, dès qu'il gomme ce côté trash, le succès revient comme par enchantement. La preuve avec ce titre...

1981...il colle bien désormais aux dernières tendances musicales et il ne lui reste plus qu'à produire LE titre qui lui permettra enfin de rentrer une bonne fois pour toutes dans la légende musicale des années 80...

1982...une année de transition qui le voit repartir dans ses travers. Avec comme conséquence une année quasiment pour rien si ce n'est la production de ce titre...

1986...il va lui falloir 4 ans pour se remettre d'aplomb et revenir dans une forme plus que certaine. A commencer par ce titre qui le ramène enfin sur le devant de la scène. Ouf...

1986...un retour en force non seulement qui se confirme mais qui lui permet dans le même temps de décrocher enfin la timbale en solo avec ce titre. Il signe enfin LE titre qui lui permet d'obtenir de façon définitive sa place au Panthéon musical des années 80. Le tout grâce à cette version revisitée du titre de Johnny O'Keefe datant de 1958. E-NOR-MI-SSIME !

1987...nouveau succès, certes limité exclusivement à l'Angleterre, mais c'est toujours ça comme on dit. Une deuxième partie de décennie 80 nettement plus favorable au chanteur. On a frôlé la sortie de route en début de décennie mais il a réussi à inverser la tendance juste à temps...

1987...il déroule avec une facilité plus que certaine en cette année 1987. Chaque titre qui sort est inspiré même s'ils ne connaitront pas tous le même destin dans les Charts...

1987...il aurait franchement mérité une reconnaissance bien supérieure côté singles en cette année 1987 car il n'y a aucun déchet, force est de constater. Mais il traine comme un boulet depuis des années son coté trash et il le paie une nouvelle fois en cette fin de décennie 80 alors qu'il est loin de démériter, c'est clair...

1988...mais dès qu'il peut il revient à ses fondamentaux. Pas sur que ce soit la bonne stratégie pour capter le grand Public. Dommage car l'année 1987 l'avait ramené sur les bons rails...

1990...dès qu'il calme le jeu, tout s'arrange comme par enchantement avec à la clé un nouveau succès d'envergure sur ce titre. Pourvu que ça dure !

1990...il retrouve quasiment le même niveau de succès qu'en 1986. Normalement, vu son potentiel, c'est le niveau de succès qu'il aurait du avoir chaque année depuis ses débuts solo. Normalement...

1990...le voici qui nous la joue en mode duo, de surcroit duo de choc mais aussi de charme, ce qui ne gâche rien. Il faut dire qu'en s'associant avec Kate Pierson des B-52's, il savait que le résultat serait hors norme. Et il l'est, à tous points de vue . E-NOR-MI-SSIME !

1991...une décennie 90 qui le voit quelque peu calmer le jeu et qui s'en plaindrait ! Il faut dire qu'il vient d'attaquer sa 4ème décennie en tant que chanteur et que le temps est venu de se remettre en cause une nouvelle fois, surtout face à une concurrence de petits jeunots qui ont au moins 20 ans de moins que lui...

1991...Kate Pierson, Debbie Harry, on ne peut pas dire qu'il pousse la chansonnette avec les moins douées de la gent féminine. Avec une nouvelle fois un résultat largement à la hauteur. Décidément, les femmes lui portent chance !

1993...les femmes lui portent chance mais les BO aussi. Il livre ici un titre somptueux pour la BO du film Arizona Dream et prouve de façon magistrale qu'il peut aussi être doué pour les titres tout en finesse. Comme quoi !

1993...où l'art de passer d'un extrême à un autre ! On pensait qu'il s'était franchement calmé mais le voilà revenu sur ses terres de prédilection purement rock. Un pas en avant, deux pas en arrière...

1994...la parenthèse ultra rock est aussitôt refermée ce qui évite une sortie de route prématurée. Ce qui lui permet aussi de repartir sur des chemins nettement plus calmes et plus adaptés au grand Public...

1995...un excellent titre qui passera quelque peu sous les radars. Il faut dire qu'il ne sera commercialisé que dans un nombre de pays restreint, limitant de facto son impact auprès du public. Franchement dommage...

1996...il n'y a rien à faire, il faut qu'il revienne systématiquement à ses fondamentaux rock de façon régulière. Avec à la clé à chaque fois une chute libre dans les Charts. Mais quand va-t-il comprendre...?

1997...une petite BO de plus cette fois-ci pour le dessin animé Space Goofs. Celle-ci n'aura pas le même niveau de succès que la précédente mais tient largement la route. N'est-ce pas l'essentiel...

2004...puis plus rien d'intéressant jusqu'à cette année 2004. Il est sur que la décennie 2000 n'aura pas grand chose à voir avec la décennie qui l'a précédé en termes de succès mais il continue d'y croire toujours et encore. A tort ou à raison, ça c'est autre chose...

2007...qui l'eut cru, le voilà qui reforme les Stooges ! Un pari fou , un pari insensé, un pari quasiment perdu d'avance et pourtant ça va marcher. Comme quoi...

2009...la page Stooges nouvelle version refermée, le voici de retour en solo sur un titre complètement hors du temps et de son style habituel. Décidément, son désir de sortir des sentiers battus lui fait faire des choses pour le moins étonnantes...

2013...6 ans plus tard, il réouvre de nouveau la page Stooges. Décidément, il n'arrivera jamais à clore définitivement cette aventure incroyable. Et une nouvelle fois, ça fonctionne !

2016...depuis un certain temps l'on se dit à chaque fois que cette fois-ci sera la dernière. C'est bien mal le connaitre. 50 ans après ses débuts, toujours là le bougre. Respect comme on dit !

2016...il est clair qu'il fait plus désormais de la figuration qu'autre chose mais qui lui en voudrait. Avec une carrière pareille, c'est le genre d'artiste auquel on n'ose pas dire d'en rester là pour de bon...

2018...et ça continue ! Une volonté de continuer coute que coute pour le moins incroyable, surtout quand on voit l'âge qu'il a désormais. Mais où va-t-il chercher toute cette énergie...?

2019...une décennie 2010 qui aura au moins eu le mérite de le voir explorer un tas de nouvelles pistes musicales. De quoi montrer d'autres facettes de son talent et l'on ne peut que l'en féliciter !

2019...et telle que c'est parti, l'on imagine qu'on le reverra la décennie suivante. Car rien, ni personne, n'est en mesure de l'arrêter. Sauf le destin bien sur. Mais ça, qui peut l'anticiper...

2022...

2023...

2023...

2023...

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