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Radio 80

Made In 80

 

 

 

Publié par Nostradam

Dick Rivers, de son vrai nom Hervé Forneri, fut un chanteur français qui va découvrir très jeune le rock’n’roll grâce à ses nombreux aller-retour effectués aux Etats-Unis.

Son nom de scène Dick Rivers serait en vérité une référence au personnage joué par Elvis Presley dans le film Loving You datant de 1957. Personnage qui porte le nom de Deke Rivers.

Il démarre sa carrière artistique dès le plus jeune âge en fondant en 1961 à Nice le groupe Les Chats Sauvages, alors qu’il n’est âgé que de 15 ans. Groupe qui va littéralement mettre le feu à la France entière avec des titres comme « Twist à st Tropez » ou « Est-ce que tu le sais » durant l’année 1962.

Une aventure de courte durée puisqu’il décide de voler de ses propres ailes la même année et sort un premier 45 Tours solo « Baby John ». Et pour un premier essai, c’est une véritable réussite. Le disque va se vendre à plus de 200 000 exemplaires.

Nouveau succès en 1963 avec le titre « Tu n’es plus là », reprise de luxe du titre de Roy Orbison « Bue Bayou ». Suivi en 1964 de « Va t’en va t’en ». Puis « Viens me faire oublier » en 1967. Entre autres…

A la fin des années 60, il compte déjà plus de 5 millions de disques vendus. Une fin de décennie 60 qui voit le chanteur à la peine, rélégué à l’arrière plan par une vague hippie qui submerge tout sur son passage.

Durant la décennie 70, il commence par se refaire une santé du côté du Canada. Puis revient en France où il travaille avec de jeunes talents prometteurs, notamment un certain…Alain Bashung.  Collaborations fructueuses qui lui permettent de renouer avec le succès sur des titres comme « Marilou » en 1973, « Rock ’n’ roll star » et autres « Maman n’aime pas ma musique » en 1974. La seconde partie de la décennie sera, elle, plutôt orientée country.

La décennie 80 le voit revenir en force grâce à plusieurs titres phares avec pour commencer « Cinderella » en 1982. Suivi de « Nice baie des anges » en 1984, ainsi que « Baby doll » et « N’en rajoute pas mignonne » en 1986, trois titres de très gros calibre composés par un certain…Didier Barbelivien. Et qui seront malheureusement ses derniers succès notoires.

Une magnifique aventure, quoi qu'il en soit, qui s'arrêtera malheureusement de façon définitive le 24 Avril 2019, date de son décès des suites d'un cancer à l'âge de 73 ans.

A découvrir ou redécouvrir.

Discographie (entre autres...) :

  • Twist à St Tropez (Les Chats Sauvages) 1961
  • Est-ce que tu le sais (Les Chats Sauvages) 1961
  • Baby John 1962
  • Tu n’es plus là 1963
  • Rien que toi 1964
  • Je ne suis plus rien sans toi 1964
  • Va t’en va t’en 1965
  • Mon ami lointain 1966
  • Jericho 1967
  • Viens me faire oublier 1967
  • La couleur de l’amour 1969
  • Marilou 1973
  • Rock’n’roll star 1974
  • Maman n’aime pas ma musique 1974
  • Faire un pont 1976
  • Et toi tu t’endors 1976
  • J’ai pas tué j’ai pas volé 1977
  • 5 H du mat’ 1978
  • Y’en a marre de ce western 1979
  • Pluie et brouillard 1980
  • Cinderella 1982
  • Les yeux d’une femme 1983
  • Restons amis 1983
  • Nice baie des Anges 1984
  • Où est caché le pilote ? 1985
  • Baby doll 1986
  • N’en rajoute pas mignonne 1986
  • Où sont les hommes ? 1987
  • Ainsi soit elle 1989
  • Comme le loup de Tex Avery 1990
  • Y’a qu’ça de vrai 1992
  • Je pense à toi 1996
  • Dans le ghetto 1998
  • Ce qu'on raconte en ville 2001
  • La partenaire 2002
  • Attache moi 2008
Sa maman n'aimait pas sa musique...

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CLIPS 

1961...les débuts fracassants d'un p'tit jeunot de 16 ans et de son groupe de copains. Groupe qui va produire l'un des plus gros succès de cette année 1961 et rentrer One Shot dans la légende musicale de cette fin de XXième siècle. MA-GIS-TRAL !

1961...très à la mode à l'époque, la reprise de luxe. Le groupe reprend ici le titre 'What'd I say' d'un certain Ray Charles sorti deux ans plus tot. Et le résultat est bluffant, à tel point que la version française fait un véritable carton. Le dernier titre pour le jeune Hervé au seins des Chats Sauvages...

1962...le début de la carrière solo. L'influence américaine est prédominante, une influence qui va lui coller à la peau pendant des décennies...

1963...puisque les reprises de luxe lui réussissent plutot bien, pourquoi s'en priver. Cette fois-ci, c'est le titre 'Blue bayou' de Roy Orbison sorti la même année qu'il reprend avec brio. Une montée en puissance linéaire et surtout évidente !

1964...une prédisposition pour le registre Intimiste évidente. Il livre ici un titre qui colle parfaitement à l'air du temps et qui fait de lui l'une des valeurs montantes évidentes du moment

1964...et que dire de ce titre là. Une maîtrise évidente du registre 'à émotions' qui lui permet de devenir une référence en la matière

1965...nouvelle reprise de luxe cette fois-ci d'un titre de Bessie Banks datant de l'année 1964. Une adaptation française pour le moins réussie, c'est clair

1966...un titre qui file à 200 km/h et à la sonorité si typique de cette époque. Une montée en puissance linéaire qui lui permet de livrer année après année des titres à la qualité plus que certaine

1967...il fait désormais partie du peloton de tête et c'est parti pour durer un certain temps voire un temps certain...

1967...à l'inverse de ses petits camarades qui jouent essentiellement dans le registre secouage de popotin, ses aptitudes pour l'Intimiste font une nouvelle fois merveille sur ce titre hautement inspiré

1969...on le retrouve en cette fin de décennie 60 dans un mode musical étonnant, mode auquel il ne nous avait pas vraiment habitué. Ou l'art de brouiller les pistes !

1973...changement de décennie et changement de style. Il aura brillé par son style atypique durant les années 60. C'est à peu près le même scénario qui va se dérouler durant la décennie 70

1974...une décennie 70 qui sera plus rock'n'roll, c'est flagrant. Une réorientation assumée mais qui va quelque peu le faire décrocher du peloton de tête...

1974...un style unique qui ne ressemble à aucun autre et qui fait autant sa force que sa faiblesse. Mais tant que cela fonctionne, pourquoi changer...

1976...le voilà revenu en mode Country. Un style qu'il a toujours particulièrement affectionné, le tout sur une somptueuse reprise de luxe du titre de John Denver "Take me home, country roads"

1976...une deuxième moitié de décennie 70 nettement plus posée. Un retour en mode Intimiste particulièrement réussi sur un titre qui fonctionne ma foi fort bien

1977...une nouvelle preuve de son talent largement au-dessus de la moyenne dans le registre 'à émotions'. Il livre ici un titre hautement inspiré dont la base Country fait vraiment merveille. Tout bon !

1978...on continue dans le même registre. Ce qui est particulièrement paradoxal chez ce chanteur rocker pur et dur dans l'âme, c'est qu'il aura produit ses plus beaux titres dans le domaine Intimiste. Etonnant non...

1979...une fin de décennie une nouvelle fois en mode Country. Un style complètement atypique pour l'époque et qui ne le met pas dans les meilleures conditions pour aborder la prochaine décennie. Une adaptation s'impose et ce de façon urgente !

1980...heureusement, dans le même temps, il continue de livrer de l'Intimiste de gros calibre. Et comme toujours, la qualité est de mise !

1982...l'artiste a pris conscience des nouvelles tendances du moment et tente de s'y adapter. Et ma foi, il est loin d'être ridicule, c'est clair !

1983...une version très moderne du cultissime "Twilight time" des Platters datant de 1958, il fallait l'oser celle-là ! Force est de constater que l’adaptation est particulièrement réussie et qu'elle ne jure en rien dans cette décennie 80

1983...un mix parfait entre anciennes et nouvelles sonorités. Le chanteur est parfaitement dans le rythme de ce début de décennie et ce malgré un style une nouvelle fois atypique par rapport à la concurrence. En tout cas, un style qui marche !

1984...un style atypique qu'il amplifie dans ce titre et qui paradoxalement va lui offrir l'un des plus gros succès de sa carrière. Comme quoi, tout était possible durant cette décennie 80. E-NOR-MI-SSIME !

1985...dans la même veine. Là où la concurrence à recours massivement aux nouveaux instruments de la décennie, notamment les synthés, lui reste sur une base sonore 'à l'ancienne'. Et ça marche une nouvelle fois !

1986...ce qui aura toujours fait sa force et sa faiblesse, c'est cet attachement viscéral au sonorités du passé. D'anciennes sonorités qu'il aura su parfaitement moderniser mais qui, à un moment, vont forcément montrer leurs limites !

1986...dès que Barbelivien pointe son nez quelque part, le résultat est forcément à la hauteur. Il l'avait déjà prouvé sur les 2 titres précédents. Mais c'est surement sur ce titre que la magie opère le plus avec ce titre absolument somptueux qui restera indéniablement comme l'une des plus belles réussites de Dick. MA-GIS-TRAL !

1987...une collaboration qui fonctionne encore parfaitement sur ce titre et qui permet au chanteur de se maintenir à flot sans trop de difficultés. Espérons que ça dure...

1989...il nous aura tout fait ! Rock, Country, Intimiste, et le voilà arrivé en mode Ghospel ! Pari sacrément osé en cette fin de décennie 80. Le résultat est loin d'être ridicule mais il est clair que ce n'est pas le genre de créneau musical qui permet d'atteindre le sommet des Charts...

1990...il aura traversé la décennie 60, puis la décennie 70, puis la décennie 80 et le voici qui entame sans aucun complexe la décennie 90. Malheureusement, ce sera la décennie de trop. Une décennie qui va aller beaucoup trop vite pour lui...

1992...le décalage avec la concurrence devient vraiment trop flagrant et l'écart se creuse de plus en plus. Un retard qui devient quasiment impossible à rattraper...

1996...chose paradoxale, c'est que le niveau qualitatif reste de haut niveau. Mais nous sommes dans la décennie 90, une décennie où la Dance règne sans partage et livrer ce genre de morceau à ce moment là est un pari sinon fou, du moins particulièrement risqué...

1998...le décrochage est irréversible et la production de titres est en chute libre. Une fin de décennie particulièrement compliquée à gérer et qui verra l'artiste s'éteindre doucement mais surement...

2001...cela ne l’empêchera pas de revenir furtivement durant la décennie 2000. Il sortira plusieurs titres à la qualité certaine mais qui passeront malheureusement totalement sous les radars...

2002...tout en gardant un style qui lui est propre, il arrive quand même à faire du moderne. Mais le public a tourné la page depuis longtemps. Difficile d'exister un tant soit peu dans ces conditions...

2008...le bout de la route, du moins musicale. Cette fois-ci, la boucle est bien bouclée et l'artiste n'ira pas beaucoup plus loin. Mais que l'aventure fut belle !

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